Déchets

 

La gestion raisonnée des déchets consiste à :

  • suivre la gestion des déchets
  • sensibiliser les salariés et les clients
  • réduire à la source la production de déchets (au moment de l’achat)
  • réutiliser au lieu de jeter
  • réparer pour prolonger la durée de vie du produit
  • recycler pour valoriser les matières

Suivre

Le suivi de la gestion des déchets (coûts et production en T ou m3) permet de :

  • Connaître et calculer les charges liées à la gestion des déchets.
  • Déterminer et adapter les actions qui devront être mises en place afin de les réduire
  • Sensibiliser les collaborateurs sur leurs pratiques.
  • Valoriser auprès des salariés et clients les quantités évitées, valorisées,…

Télécharger le tableau de suivi des déchets

Communiquer/sensibiliser

La communication est un point particulièrement essentiel pour les commerces. Afin de réduire son impact sur l’environnement et augmenter la pertinence de sa communication le commerce peut :

  • Dématérialiser au maximum la communication externe et interne.
  • Récupérer les piles et bouchons des clients et/ou des salariés. Cette initiative permet de sensibiliser mais constitue également une action directement efficace puisque les matières collectées sont ensuite amenées à un point d’apport volontaire.

Nos bouchons sont utiles ! 

 

Bon à savoir

L’association Les Bouchons d’Amour collecte les bouchons et permet l’acquisition de matériel pour handicapés (fauteuils roulants, …), opérations humanitaires ponctuelles.

Contact à Nouméa : Thibaut BIZIEN
Adresse : 2, Rue du 24 Septembre Haut Magenta, 98800 NOUMEA
E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Téléphone : +687 810561

Participer à la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD)

Objectifs de la SERD :

  • sensibiliser sur la nécessité de réduire la quantité de déchets
  • donner des clés pour agir au quotidien

Les entreprises, les collectivités et les particuliers peuvent s’inscrire à la SERD afin de mettre en place une action ponctuelle (proposer aux clients de venir avec leur contenants) ou débuter une action pérenne (ne plus donner de sac de caisse à usage unique, mettre en place le tri).

Quelques pistes :

  • consommer mieux (consommation de produits peu emballés, écolabellisés)
  • produire mieux (production de produits éco-conçus)
  • prolonger la durée de vie des produits (réparation et don)
  • jeter moins (compost par exemple)

www.serd.ademe.fr

Réduire au moment de l'achat

Ne pas donner de sac de caisse à usage unique ou le rendre payant

Bénéfices :

  • faire évoluer le comportement du consommateur qui va limiter son usage de sacs plastiques
  • privilégier la réutilisation avec le sac cabas

Fiche sac de caisse : lequel choisir.

Bon à savoir

Un sac plastique à usage unique est fabriqué en 1 seconde, est utilisé 20 minutes et met entre 100 et 400 ans pour se dégrader dans la nature.
Sur les 300 millions de tonnes de plastique produites par an dans le monde, plus de 10% finissent dans l’océan. Les animaux les plus touchés sont les tortues marines et les dauphins, qui confondent les sacs plastiques avec des méduses - mais aussi les oiseaux et les mammifères marins. Chaque année, ils tueraient environ un million d’oiseaux et 100 000 tortues marines, selon un rapport de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).
Depuis le 1er juillet 2016, en France métropolitaine, l’usage des sacs plastique à usage unique est interdite.

Fiche règlementation des sacs plastiques (CCI France)

Privilégier les produits permettant une réutilisation par recharge (cartouches, produits d’entretien, …)

les cartouches d’encre :

Vu les matériaux dont elles sont composées, elles font partie de la famille des déchets dangereux. Elles contiennent des composants très toxiques pour l’environnement (aluminium, plastique non biodégradable, oxyde de fer, résidus d’encres, plastique, tambour photoconducteur contenant de l’arsenic et du nitrate d’argent) qui pénètrent le sol et le contaminent.
En savoir plus sur : www.consoglobe.com

Bon à savoir

A Nouméa, deux entreprises proposent de recycler les cartouches d’encre : Imprim’Eco et Ilot Vert. Elles permettent d’économiser jusqu'à 60% sur le prix des consommables tout en réalisant un geste écologique.

D'autres exemples de produits rechargeables :

  • les piles rechargeables (en savoir plus)
  • le savon berlingot (recharges)
  • les produits ménagers

Eviter le suremballage et favorise la commercialisation en vrac

  • faire remarquer aux fournisseurs les excès évidents d'emballage
  • demander aux fournisseurs de livrer en vrac.
  • prendre les contenants des clients. Voir la fiche pratique sur les contenants
  • donner les cartons et autres emballages aux salarié, clients, entreprises voisines…
    Voir sur la page de l’économie circulaire

Bon à savoir

Officiellement lancé par Zero Waste France le 24 avril 2015, le Réseau Vrac réunit les acteurs de la vente vrac afin de partager les expériences et développer l’offre.
Le site : www.reseauvrac.fr
Une étude sur les bénéfices de la vente en vrac :
Télécharger "La vente en vrac : pratiques & perspective"

Mettre en place un système de consigne

La consigne est un système de gestion des emballages usagés qui consiste à séparer le prix de l'emballage, appelé dépôt de garantie ou consignation, de celui du contenu lors de l'achat. L'emballage reste la propriété du producteur ou du distributeur.

Objectifs de la consigne :

  • éviter l'abandon des emballages sur la voie publique ou dans la nature,
  • favoriser la réutilisation des emballages en évitant la dépense d'énergie induite par le recyclage de la matière première

Le système de consigne peut s'appliquer à de nombreux types d'emballages (verre, métal, plastique...), qu'ils soient réutilisables ou mêmes jetables.
Limite de la consigne : Selon plusieurs études et écobilans, l'intérêt de la consigne est conditionné en majeur partie par la distance parcourue par les emballages (favorables que si cette distance est inférieure à 100 km pour un taux de recyclage de 91 %).

Trouver des alternatives pour limiter le gaspillage alimentaire

Le commerce peut agir à deux niveaux :

L’Ademe a lancé une campagne de communication sur le gâchis alimentaire : www.casuffitlegachis.fr

Bon à savoir

Les pertes alimentaires consommables des industries agroalimentaires, du secteur du commerce et de la distribution ou encore de la restauration collective et commerciale sont estimées chaque année, en France, à 2 830 000 tonnes*.
* Rapport du député Guillaume Garot : Télécharger le rapport

Réutiliser plutôt que jeter

Négocier avec mes fournisseurs la diminution et/ou la reprise des emballages

  • Demander aux fournisseurs d’effectuer leurs livraisons dans des emballages réutilisables (caisses en plastique par exemple)
  • Demander aux fournisseurs de mettre en place le système de consigne pour les emballages des produits, et les récupérer au moment de la livraison
  • Négocier de préférence avec des fournisseurs locaux
  • Ventre ou donner les emballages inutilisés

Voir la page économie circulaire

Bon à savoir

Le commerce PASSION MACARONS a mis en place un système de consigne. Pour la vente d’un pyramide Grand modèle (140 macarons), 20 euros de consigne qui peuvent être rendu si le client retourne les supports.

Gérer les invendus

Avant d’écouler :

  • Faites l’inventaire de vos produits,
  • Distinguez les produits invendus des invendables : ce qui vous évitera de brader des produits qui peuvent encore trouver preneur ;
  • Évaluez la valeur du volume de vos invendus afin de déterminez votre budget «déstockage» ;
  • Pensez aux prix que vous allez appliquer
  • Communiquez : pensez à annoncer vos opérations pour écouler votre stock sous la forme de votre choix : dans son magasin (affiche, vitrine, sur les articles, etc) mais aussi en communicant

Ecouler :

  • Soldes
  • Opérations de promotion ponctuelle
  • Vente du stock à un déstocker ou sur internet
  • Enfin, pensez aux dons !
    • Dons aux salariés
    • Dons aux clients
    • Dons aux associations

Réparer pour prolonger la vie de l'objet

Favoriser le réemploi et la réutilisation des produits

  • Proposer à la vente des produits de qualité dont la durée de vie est satisfaisante
  • Proposer à la vente des produits facilement réparables (pièces détachées)
  • Proposer aux clients un soutien dans la réparation de leur produit
  • Communiquer auprès des clients sur les initiatives ponctuelles ou permanentes de réparations

Quelques initiatives favorisant le réemploi et la réutilisation :

  • Une entreprise locale, Eco Recycle, répare les appareils électroménagers et leur donne une seconde vie.
  • Les associations La Croix rouge et Saint Vincent de Paul collectent, trient et retouchent les vêtements afin de les revendre ou d’en faire des dons.
  • Repair café

Réparer ensemble, c’est l’idée des Repair Cafés dont l’entrée est ouverte à tous. Outils et matériel sont disponibles à l’endroit où est organisé le Repair Café, pour faire toutes les réparations possibles et imaginables (vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclettes, vaisselle, objets utiles, jouets, et autres). D’autre part sont présents dans le Repair Café des experts bénévoles, qui ont une connaissance et une compétence de la réparation dans toutes sortes de domaines.

La réparation est gratuite. Le propriétaire de l’objet donne une contribution s’il le veut.

Bon à savoir

Encadré par une fondation, le concept de Repair Café est apparu en 2009 à Amsterdam. D’après son site (www.repaircafe.org), il en existe plus de 1020 dans le monde.
Zoom sur le premier REPAIR CAFE à NOUMEA : Colibri organise des repair café sur Nouméa. Pour plus d’info écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Repair Café

Recycler en respectant les règles de tri

Bon à savoir

On distingue habituellement 3 grandes catégories de déchets classées en fonction de leur caractère dangereux :

  • Les déchets inertes (DI) : Ils sont composés essentiellement de déchets provenant des chantiers du bâtiment et des travaux publics et des activités industrielles dédiées à la fabrication de matériaux de construction (les bétons, les pierres, les tuiles et les céramiques, les briques, les terres, granulats et gravats non pollués…).
  • Les déchets non dangereux (DND) ou déchets industriels banals (DIB) : Ils incluent tous les déchets des entreprises sauf les déchets inertes, dangereux et à risque infectieux.
  • Les déchets dangereux (DD) : Ils contiennent des éléments nocifs ou toxiques pouvant générer des risques ou des nuisances particulières en raison de leur caractère inflammable, explosif, toxique, corrosif ou irritant.
Télécharger le guide des déchets de la CCI-NC

Recycler les huiles de friture usagées (label assiette verte)

Les huiles alimentaires usagées sont constituées principalement des huiles de friture et accessoirement des huiles de cuisson.
Elles proviennent des industries agro-alimentaires, des restaurations privées et collectives, des métiers de bouche (traiteurs, charcutiers...), et des particuliers.

Mal gérées, les huiles alimentaires génèrent des nuisances et des surcoûts.

  • Rejetées à l’égout, les huiles bouchent les canalisations avec un risque d’inondation et d’odeur, et elles surchargent les stations d’épuration.
  • Rejetées dans la nature, elles asphyxient les cours d’eau.
  • Jetées aux ordures ménagères, elles perturbent le fonctionnement des installations de traitement des déchets ménagers.

Pour une bonne valorisation, les huiles ne doivent pas être mélangées avec d’autres déchets. Il est possible de les recyclaer en faisant appel à l'assiette verte. Lire le retour d'expérience de l'Edzen sur l’assiette verte.

Disposer de bacs et réaliser le tri sélectif des déchets (papier, carton, plastique, verre, canettes aluminium...)

47 000 tonnes de déchets de papiers et d’emballages sont produits par an en Nouvelle-Calédonie. Actuellement 95% de ces déchets sont enfouis à l’ISD de Gadji, ils représentent un fort potentiel de valorisation par le recyclage.

Bon à savoir

La province Sud projette de réglementer la filière « papiers – emballages ». Sont concernés :
  • les emballages (cartons, canettes, plastique, métaux, verre), de l’unité emballée (ex : pot de yaourt) à la cartonnette de présentation
  • le carton
  • les palettes
  • les papiers et les journaux, revues, magazines
La province nord projette de réglementer la filière « papiers carton revues journaux magazines »
  • Utiliser les équipements proposés par la communes (PAV ou décheteries)
  • Solliciter un prestataire privé pour collecter les déchets triés

Télécharger le guide des déchets

  • Recycler les déchets organiques : composteur.

Fiche REX Biomonde lombricomposteur

Gérer les déchets dangereux dans le respect de l'environnement via des prestataires spécialisés.

Ces déchets ne doivent pas être jetés dans les ordures ménagères car ils contiennent des produits toxiques.

Exemples de déchets dangereux : aérosols, emballages souillés ayant contenu des produits dangereux (avec symboles de danger blanc avec un encadré rouge comme les pots de peinture, les vernis, les huiles…), tubes fluorescents, fluides frigorigènes, etc…

  • Favoriser le retour fournisseur quand cela est possible (ex : cartouches et toners, déchets électriques et électroniques, etc.)

Déposer les déchets réglementés (néons, DEEE, piles et accumulateurs…) vers les points d'apport volontaire appropriés

Apporter les déchets réglementés (piles, lampes, batteries, huiles) en déchèterie ou en point d’apport volontaire (PAV) Pour les petits volumes, il s’agit de la solution la plus économique et la plus simple.

Voir la carte des PAV sur www.trecodec.nc

Bon à savoir

Zoom sur l’éclairage, essentiel pour les commerce

Les tubes et autres lampes à décharge sont des déchets dangereux du fait de la présence de faibles quantités de mercure et de poudres fluorescentes (contrairement aux ampoules à filament classiques ou halogènes). Elles présentent un risque pour l’homme et l’environnement et ne doivent pas être mélangées avec d’autres déchets, ni remis aux ordures ménagères.

Pour traiter les autres déchets dangereux (par exemple : bombes aérosol, chiffons souillés, pots de peinture), les entreprises doivent se rapprocher des entreprises spécialisées.

Le cas des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) :

  • Caractéristiques : produits d’équipements électriques et électroniques en fin de vie : appareils électroménagers, équipements informatiques et de télécommunication, lampes et matériel d’éclairage (sauf ampoules à filament)…
  • Conseils pratiques : Éviter de démonter ces appareils car certains DEEE peuvent contenir des substances dangereuses pour l’homme ou l’environnement : fluides frigorigènes, cartes électroniques, condensateurs tubes cathodiques.
  • Remarques : Certains types de déchets sont prétraités localement (dépollution, dégazage...) avant export vers des centres de démontage et de traitement à l’étranger.