Economie circulaire

Bon à savoir : point sur les concepts

Economie circulaire : L’économie circulaire vise à changer de paradigme par rapport à l’économie dite linéaire, en limitant le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, et en augmentant l’efficacité à tous les stades de l’économie des produits. (Ademe)

Ecologie industrielle et territoriale : Fondée sur une approche systémique, l’écologie industrielle et territoriale (EIT) est une démarche opérationnelle qui s’inspire des écosystèmes naturels pour tendre vers une gestion optimale des matières et de l’énergie : le système industriel peut être considéré comme une forme particulière d'écosystème. (Orée)

Il s’agit de densifier les échanges possibles entre les acteurs du territoire et collaborer pour générer des gains économiques et environnementaux en agissant sur 4 facteurs :

  • Logistique et équipement
  • Matières
  • Ressources humaines
  • Énergie-Eau

La CCI-NC en partenariat avec l’ADEME, le gouvernement et la province Sud souhaite initier des démarches d’écologie industrielle et territoriale sur certaines zones d’activités et/ou filière sur le territoire de la province Sud.
Ce projet concerne essentiellement des industries, cependant il est possible de créer des échanges avec les commerces et entre les commerces.

  • Des flux communs à plusieurs commerces pourront être mutualisés.
    Il s’agit de synergies de mutualisation.
    Exemples : gestion des déchets, emplois partagés, achats groupés de matières, …
  • Des flux pourront être réutilisés dans le processus de production d’un autre commerce ou d’une industrie voisine.
    Il s’agit de synergies de substitution.
    Exemples : emballages, matières alimentaires, …

De manière globale, ces démarches permettent de favoriser les circuits courts et les producteurs locaux.

Diagnostiquer ses flux

Afin de déterminer quelles sont les synergies possibles, les commerçants devront connaitre leurs flux entrants et sortants et ceux qui existent chez les commerces et industries voisins. Pour cela, le commerce devra :

  • Suivre ses consommations énergétiques (coûts et kWh consommés)
    Tableau de suivi des consommations
  • Suivre la gestion de ses déchets (coûts et production en T ou m3)
  • ses commandes
  • ses équipements
  • ses ressources humaines
  • sa logistique (transports / livraisons)

Mettre en place des synergies de substitution

Bon à savoir : Synergie de substitution

Création d’un nouvel usage pour l’objet de la synergie (produit/ressource/déchet) qui passe de la propriété d’un participant à celle d’un autre. L’utilisation se fait en substitution d’un autre objet (neuf).

Les pratiques du commerçant :

  • limiter ses déchets : intervenir sur les emballages en évitant le suremballage et favorisant la commercialisation en vrac
  • négocier directement avec ses fournisseurs la diminution et/ou la reprise des emballages. Il peut également vérifier si certains équipements ou matières ne peuvent pas être récupérés dans une entreprise locale qui a ce type de flux en sortie.
  • favoriser le réemploi et la réutilisation lorsque le « déchet » est inévitable pour le commerce :
    • réutiliser en interne directement dans son processus
    • vendre ou donner à des commerçants, des industries ou encore des particuliers

Exemple de réutilisation déjà mis en place en Calédonie :

  • vente de légumes non conformes au calibre en vigueur à des industries agroalimentaire
  • don des matières organiques invendues à des agriculteurs
  • don de cartons d’emballage ou réutilisation en interne

Mettre en place des synergies de mutualisation

Bon à savoir : Synergie de mutualisation ?

Regrouper les moyens qui seraient mis en oeuvre par chaque acteur. L’objet de la synergie appartient soit à aucun des participants (à un tiers), soit à au moins d’un des participants.

 schema mutualisation

Zoom sur la mutualisation de la gestion des déchets :

Lorsque les flux en sortie du commerce n’ont pas pu être réutilisés, dans le cadre d’une synergie de substitution, le commerçant doit les gérer comme des déchets. Afin de limiter son impact il met en place un tri qui permet le recyclage et la valorisation des matières :

  • Disposer de bacs et réaliser le tri sélectif de mes déchets (papier, carton, plastique, verre, canettes aluminium...).
  • Gérer mes déchets dangereux dans le respect de l'environnement.
  • Récupérer les piles et bouchons de mes clients et/ou de mes salariés.
  • Recycler mes huiles de friture usagées (label assiette verte).
  • Utiliser des bacs de rétention pour le stockage des produits dangereux.
  • Déposer mes déchets réglementés (néons, DEEE, piles et accumulateurs…) vers les points d'apport volontaire appropriés.

Ces actions sont réalisables à l’échelle d’un commerce, cependant elles sont parfois contraignantes et coûteuses. Ainsi, il est souvent intéressant de gérer ensemble ses déchets afin d’optimiser les coûts, il s’agit de la mutualisation de services.

Mutualisation d’autres services :

  • Pour le contrat de maintenance des équipements de climatisation.
  • Pour les services de livraisons.

Avantage connexe :

  • la mutualisation de certains achats permet aux entreprises d’intégrer le critère de performance énergétique pour l'achat de nouveaux équipements (hors matériel professionnel).